L’ enfant qui a perdu confiance en elle, se compare aux autres et se sent inférieure, elle va avoir tendance à ne pas aller vers eux, se sent rejetée, ne croit plus en ses capacités. Ce dessin dit stop au dénigrement. Sur l’image, certaines versions de Lalala ont l’air découragées, tristes, et l’enfant peut y voir son stress sa timidité, mais elle voit aussi le message positif et les nombreuses versions de Lalala positives et enthousiastes. Le dessin se met du côté de l’enfant et lui dit: oui je comprends que tu ais perdu confiance et te sois dévalorisée, mais tu peux changer d’état d’esprit, retrouver ta joie, car tu es aussi bien que les autres, même quand tu te sens mal, tu es aussi bien que les autres.
Une des nombreuses pages 200% enthousiaste du livre, où notre personnage Lalala entraine l’enfant, la motive et l’encourage à se complimenter. Ce dessin et d’autres sont là pour permettre à l’enfant mal dans sa peau de s’épanouir de se sentir mieux et d’exprimer les émotions positives qu’il retient ou n’ose pas libérer. Ces dessins sont des bonbons positifs pour booster l'estime de soi, des espaces de détente pour l’enfant. Le dessin se met du côté de l’enfant et lui dit : allez on s’aime, on se félicite, on change son regard sur soi, on arrête de toujours se critiquer. Et tout cela est totalement naturel, l’enfant colorie pour son plaisir et profite en même temps des bienfaits des messages. Le livre évacue les idées négatives et entoure l’enfant de phrases bienveillantes.
Dans la cour de récréation, tout le monde n’est pas gentil, il y a des conflits. Nous n’avons pas la prétention de résoudre des problèmes de harcèlement scolaire avec des coloriages. Mais on peut évoquer ces problèmes, on ne ferme pas les yeux. Une enfant timide, ou introvertie peut avoir du mal à s’imposer face aux autres être rejetée. Alors, qu’elle se dise, et qu’on lui dise que se défendre est un droit, c’est bien. Ici le personnage encourage l’enfant dans sa démarche de façon ludique : les "méchants" sont représentés par des fantômes, c’est un accompagnement pour aider l’enfant discrète ou solitaire à s’imposer à changer son comportement. Pour aller plus loin sur ce sujet on peut lire l’excellent livre de Florence Millot, « J’me laisse pas faire dans la cours de récrée». Ici, une fois de plus, ce livre ne peut pas non plus se substituer à une thérapie. C'est une aide.
Cette formule métaphorique s’inscrit aussi dans le mouvement d’empowerment féminin. Ces dessins permettent à l’enfant qui a peur de l’échec ou qui est angoissée par l'avenir d’exprimer ses ambitions ses rêves de réussites. Ils sont aussi une façon de dépasser les clichés sur les genres. D’autres dessins font référence aux mathématiques, aux sciences pour rappeler que les filles peuvent aussi oser réussir dans ces matière. Ces dessins aident l’enfant à reprendre confiance et dans l'affirmation de soi. Comme de nombreux autres, ils lui disent : tu grandis, tu deviens plus forte tu peux te fixer des challenges, tu y arriveras. Il faut garder l'espoir, tu peux t'affirmer.
La réussite que l’on exige des enfants peut créer de l’appréhension de l’anxiété. Les exigences excessives mais aussi l’admiration sans bornes des parents sont deux formes de pression et amenent l’enfant à perdre confiance en elle. Ce dessin dit que l’important c’est de participer. La vie est pleine d obstacles et on a le droit de rater, de se tromper. Dans un même esprit positif, d’autres images, dans le livre, disent que réussir à tout prix n'est pas souhaitable et que l’on peut faire des erreurs, vivre des échecs. Celle qui échoue reçoit des critiques, le dessin est là pour rassurer. Prendre conscience que l'échec est normal, fait parti de l'aprentissage, aide aussi à reprendre confiance en soi.